ZE… bonnes pratiques territoriales en partenariat avec ZE Pros Territorial

ZE… bonnes pratiques en partenariat avec ZE Pros Territorial

 

91 – VIRY-CHATILLON / SCOLAIRE : Faire d’une cour d’école un îlot de fraîcheur

Depuis la dernière rentrée scolaire, l’école Rosa Park de Viry-Châtillon bénéficie d’une cour « oasis « . Mais de quoi s’agit-il ? C’est un îlot de fraîcheur adapté aux conséquences du changement climatique. Il en existe dans plusieurs grandes villes d’Europe, et en particulier à Paris, précurseur en la matière. D’une superficie de 350m², la cour de recréation est attenante à l’école qui a été transformée et réhabilitée en 2019. Le concept s’appuie sur la création d’espaces de fraîcheur avec un espace couvert qui permet d’être abrité de la pluie et de bénéficier de zones ombragées. S’y ajoutent des brumisateurs, une présence renforcée de végétaux et de matières plus naturelles avec également moins d’asphalte. De plus, un sol perméable permet, en cas de pluie, d’infiltrer les eaux et non pas de les laisser ruisseler. Pour la ville, l’enjeu est fort avec une exemplarité écologique et un modèle à transposer pour ses autres écoles. Elle prévoit ainsi d’installer d’autres cours oasis au rythme d’une par an. «  Nous souhaitons généraliser ces installations dans la vingtaine d’écoles que compte la ville. Mais il faudra du temps compte tenu du coût financier que cela représente « , reconnaît Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon (91).

L’élu insiste également sur la démarche utilisée, la conception avec les enfants, les parents et les enseignants. Des réunions concernés, suivies d’une validation et d’un arbitrage par les représentants de la ville. Même le chantier fut vert avec un soin particulier apportée à la réduction et au tri des déchets, avec en outre un effort pour favoriser le recyclage. L’aménagement de la cour oasis de l’école Rosa Park a coûté 194 966€ TTC, frais de maîtrise d’oeuvre compris.

Philippe Pottiée-Sperry

92 – RUEIL-MALMAISON / MOBILITE : Expérimentation d’une navette autonome

PSA, Schneider Electric SA, Unilever et tout récemment Danone… Avec près de 200 entreprises dont de nombreux sièges sociaux, Rueil-sur-Seine est un quartier d’affaires attractif. Mais, s’il concentre plus de 70% des emplois de Rueil-Malmaison, il polarise aussi les embouteillages ! Outre la création de deux rues nouvelles pour désenclaver le pôle d’affaires et un nouveau plan de circulation, la ville a décidé d’embarquer aux côtés du Groupe Arval dans l’expérimentation d’une navette autonome 100% électrique, la première d’Ile-de-France lancée par une entreprise.

Objectif :  » Pour la société, aider ses collaborateurs à parcourir le fameux  » dernier kilomètre  » séparant le siège du RERA : pour la ville, tester un mode de déplacement alternatif propre susceptible d’être décliné sur d’autres secteurs, notamment au coeur des 17 hectares du nouvel écoquartier de l’Arsenal « , explique le DGC de la ville, Dominique Perruche.

Conçue par EasyMile et confiée en exploitation à la RATP, la navette roulera en circulation réelle sur un circuit aménagé par la ville.  » Outre ces travaux de voirie (emplacement de stationnement, placette de retournement, feux…), nous avons participé financièrement à cette expérimentation à hauteur de 98 000€ « , précise le DGS.

En appui au réseau de bus classique, le véhicule autonome transportera une quinzaine de personnes à chacun de ses voyages.  » Des salariés d’Arval mais pas seulement, l’idée étant d’élargir le cercle des usagers aux autres collaborateurs et riverains si les premiers retours s’avèrent positifs. C’est un bel exemple d’expérimentation privée servant ainsi l’intérêt général « , se réjouit Dominique Perruche. Le projet, passé au point mort pour cause de pandémie, a redémarré depuis la rentrée.

Laurence Denès

93 – PANTIN / BAIL REEL ET SOLIDAIRE : Un tremplin pour l’accession à la propriété

Les Habitations populaires ont lancé leur première opération en Bail Réel et Solidaire (BRS) à Pantin (93) à l’occasion du rachat d’une ancienne gendarmerie transformée en logements de fonction pour les officiers. Située en coeur de ville à proximité du métro, mais en zone classée, elle n’intéressait pas les promoteurs.  » Face aux possibilités offertes par le BRS sur cette parcelle (TVA à 5,5%)., nous avons saisi l’occasion de bâtir un programme mêlant appartements et maisons de ville « , indique Frédéric Ragueneau, directeur général de la coopérative Les Habitations Populaires.

Première en France, cette opération BRS dans l’ancien a posé des problèmes juridiques pour l’application du dispositif prévu pour le neuf. François Ragueneau a travaillé avec Action Logement pour en faciliter la mise en oeuvre dans les programmes Action Coeur de Ville où la nécessité de réhabiliter des bâtis anciens est très fréquente. A Pantin, le BRS a permis de sortir des T3 à 180 000€ soit bien moins que les prix du marché. Ces atouts expliquent l’engouement que suscitent les organismes fonciers solidaires dont le nombre d’agrément s’envole : de 8 en 2018, ils étaient 25 en 2019 et on les estime à 40 en 2020.

 » Les Habitations populaires souhaitent favoriser l’accession à la propriété pour tout, y compris dans les zones tendues « , annonce le directeur général de cette coopérative, Frédéric Ragueneau. Cet objectif, très difficile à atteindre en Ile-de-France, l’est un peu moins avec le dispositif du bail réel et solidaire (BRS) créé par la loi  » Alur  » du 24 mars 2014. Il consiste à dissocier la propriété foncière détenue par un organisme foncier solidaire de la propriété du bâti détenue par l’acquéreur. Les Habitations populaires ont participé à la création de la coopérative foncière francilienne avec d’autres acteurs coopératifs et le soutien de la fédération des coopératives HLM.  » Nous nous sommes appuyés sur les expériences de Lille et de Rennes tout en sachant qu’en Ile-de-France, les problématiques liées au grand nombre de collectivités, à leurs particularités et au coût très élevé du foncier appelaient des réponses spécifiques « , souligne Frédéric Ragueneau. La fondation d’organismes fonciers solidaires territorialisés à l’échelle d’une commune ou d’une intercommunalité ne semblait pas appropriée.

Victor Rainaldi

78 – VERSAILLES / MOBILITE : Trois grands axes cyclables pérennes

En se dotant d’un plan de circulations douces de 85km d’itinéraires cyclables, la ville de Versailles (78) s’est donnée les moyens, dès 2008, de promouvoir la pratique du vélo. Un engagement salué par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) dans son baromètre 2019 des villes cyclables, qui l’a classée 3e des villes de 50 000 à 100 000 habitants.  » Versailles a souhaité, dès le début de mai, anticiper la réduction de la capacité des transports collectifs en renforçant son réseau de pistes cyclables, pour bâtir une alternative durable en réponse à l’essor du trafic routier « , indique son maire, François de Mazières. Ainsi, il a été créé, avec le soutien de la Région Ile-de-France, trois grands axes cyclables pérennes (2,5km, 2,8km et 3km), reliant les gares, les écoles et le centre historique.

77 – SEINE-ET-MARNE / BIOGAZ : Cap sur la méthanisation

Au début de l’été, des partenaires seine-et-marnais (département, préfecture, région, chambre d’agriculture, Ademe, Union des maires et des EPCI du 77, syndicat départemental des énergies, GRDF et GRT Gaz) ont signé la charte CapMétha77. Objectif : soutenir le développement de la filière méthanisation dans le département en respectant l’environnement et le cadre de vie.

Cette charte vise à augmenter la production locale d’énergie renouvelable pour les usages résidentiels et une mobilité décarbonée au bioGaz Naturel Véhicule. Elle veut aussi valoriser les sous-produits agricoles et les déchets organiques et diversifier les activités économiques dont celles en lien avec l’activité agricole. La Seine-et-Marne compte 12 unités de méthanisation à la ferme en service et pas moins d’une soixantaine de projets. Une nouvelle technologie de  » compresseur intelligent  » est déployée par GRDF et GRT Gaz à Mareuil-lès-Meaux.

La charte engage les signataires sur l’objectif partagé de couvrir 75% des besoins résidentiels en gaz d’ici 2030 avec un gaz 100% renouvelable produit localement, soit une production de 2 500 GWh/an. L’accent est mis sur la méthanisation à la ferme en raison des caractéristiques du territoire et des besoins plus important d’accompagnement des exploitants agricoles.

P.P.-S.