Voeu d’urgence de l’Association des Maires d’Ile-de-France : l’amélioration des transports en commun en Ile-de-France n’est pas une option !

 

Voeu d’urgence de l’Association des Maires d’Ile-de-France : l’amélioration des transports en commun en Ile-de-France n’est pas une option !

Le Parlement s’apprête à voter le cadre du Projet de Loi Finances 2020, un budget qui ne permettra pas de faire face aux urgences des transports en Ile-de-France. Alors même que notre Région concentre 70% au trafic national de la SNCF, qu’elle a connu une croissance de 15% du nombre de déplacements en transports en commun entre 2010 et 2018, et qu’elle nécessite des investissements massifs pour répondre aux besoins de transports quotidiens de 9.5 millions de voyageurs par jour. Nos administrés nous interpellent chaque jour face aux difficultés qu’ils rencontrent pour se déplacer. C’est la question de l’attractivité de notre Région capitale qui est en jeu, dans notre capacité à offrir un réseau de transport en commun efficient, et cela ne peut se faire sans les investissements sur lesquels l’État et la Région se sont engagés.

Pour tenir ses engagements au titre du Contrat de Plan État-Région, l’État devrait mobiliser 400 millions d’euros en 2020. Or, la nouvelle loi sur les mobilités qui vient d’être votée prévoit une trajectoire d’investissement de 190 millions d’euros par an seulement pour l’Ile-de-France.

Si l’État est ainsi défaillant et attribue des crédits massivement insuffisants l’année prochaine à l’Ile-de-France, des projets indispensables pour améliorer le quotidien de millions de Franciliens devront être repoussés, tels que les opérations de modernisation des RER pour accroître leur régularité, les projets TZEN de bus en site propre ou encore les projets de tramway. Un défaut trop important de l’État pourrait même entraîner l’arrêt de chantiers en cours tels que le prolongement du RER Eole ou les différents prolongements de métro. Il est aussi important d’avoir une vision prospective des futurs besoins en matière de transports franciliens prenant en compte l’ensemble des opérations de construction du Grand Paris mais aussi l’émergence de multiples projets d’aménagements urbains structurants en petite et grande couronnes.

Pour l’Association des Maires d’Ile-de-France, cette situation est inacceptable, sachant que les collectivités territoriales sont quant à elles au rendez-vous de leurs engagements financiers. Le Gouvernement affirme qu’il fait de la lutte pour les mobilités du quotidien et contre la pollution ses plus grandes priorités : qu’il agisse conformément au discours prononcé par le Président de la République à l’occasion du Congrès des Maires de France, dont acte !

Aussi,

Considérant que pour tenir ses engagements au titre du Contrat de Plan État-Région, l’État devrait mobiliser 400 millions d’euros par an à partir de 2020 et la Région Ile-de-France le double.

Considérant que la nouvelle loi sur les mobilités qui vient d’être votée prévoit une trajectoire d’investissement qui ne permettrait, selon le gouvernement, de dégager que 190 millions d’euros par an seulement pour l’Ile-de-France.

Considérant qu’en cas de défaillance de l’État l’année prochaine, des projets indispensables pour améliorer le quotidien de millions de Franciliens devront être repoussées voire annulés.

Considérant que le nombre important de communes en Ile-de-France dont les habitants sont concernés par les projets ci-dessous qui nécessitent un financement impératif de l’État pour 2020 :

  • T12 Express – Massy – Évry (91) ;
  • Métro – Ligne 11 – Prolongement Rosny-Bois Perrier (75 et 93) ;
  • Le téléphérique – Créteil-Villeneuve-Saint-Georges (94) ;
  • La modernisation des RER A, B, C, D et E (tous les départements) ;
  • Tram – T1 – Noisy-le-Sec – Val-de-Fontenay et réaménagements des stations (93) ;
  • Bus – Tzen2 – Melun – Sénart (77) ;
  • T13 Express – Saint-Cyr-Saint-Germain RER – Phase 1 (78) ;
  • Bus – Tzen4 – Viry-Châtillon – Corbeil-Essonnes (91) ;
  • T11 Express – TLN – Phase 2 (78 et 95) ;
  • Transition – Ligne N +U – Adaptation voies principales Regio2N (78 et 92) ;
  • Bus – Tzen5 – Paris-Choisy (94) ;
  • RER E ET P – Adaptation voies principales NAT Provins – Château-Thierry – AGC La Ferté Milon (93 et 77) ;
  • Interconnexion ferrée – Grand Paris – Ligne 15 sud (94 et 77) ;
  • Bus – Tzen3 – RN3 (93) ;
  • Tram – T1 – Asnières-Colombes (92) ;
  • RER E – Eole à l’ouest (92, 93, 77, 78) ;
  • Pôles – Bipôle Gare du Nord – Gare de l’Est (75) ;
  • Transilien – Ligne N et U – Tiroir de Mantes (78 et 92) ;
  • Transilien – Ligne J – Adaptation des voies principales (78, 92, 95) ;
  • RER E + P – Prolongement missions Roissy-en-Brie (93 et 77) ;
  • Tram – T7 – Phase 2 – Athis-Mons-Juvisy (91) ;
  • Transilien – Ligne R – Garage Montargis (77) ;
  • RER A – Gare – Cergy-Préfecture (92) ;
  • Pôle de Val-de-Fontenay (94) ;
  • Pôle de Cergy (95) ;
  • Transilien – Ligne L – Adaptations des voies principales (92 et 78) ;
  • Bus – Altival – Noisy-le-Grand – Ormesson (94) ;
  • Bus – TCSP Argenteuil-Bezons-Sartrouville (95) ;
  • Bus – TCSP Goussainville – Roissy – Parc des expositions (95) ;
  • Bus – TCSP et aménagements bus sur la RN34 (94) ;
  • Pôle de Melun (77) ;
  • Pôle de Chessy (77) ;
  • Pôle de Juvisy-sur-Orge (91).

L’Association des Maires d’Ile-de-France exige de l’État et des parlementaires qu’ils prennent leur responsabilité afin que l’État respecte les engagements qu’il a signés vis-à-vis des Franciliens pour le Contrat de Plan État-Région, et leur demande d’inscrire 400 millions d’euros aux prochains budgets 2020, 2021 et 2022.

Télécharger le positionnement de l’AMIF sur l’amélioration des transports en commun en Ile-de-France n’est pas une option