L’AMIF reçu au CRIF par la commission « relation avec les élus locaux »

Mercredi 11 février, Stéphane Beaudet était reçu au CRIF à l’initiative de Bernard Ghanassia, Président de celle-ci et Adjoint au Maire de Puteaux.

Devant une assemblée de représentants de différentes instances juives, le Président de l’AMIF était auditionné sur les questions délicates du « Vivre ensemble » et de la « Laïcité »

Il s’est interrogé sur le concept même du « Vivre ensemble », condition pourtant la plus élémentaire à tout rapport humain. A ce nouvel idéal en forme de service minimum, il a préféré la notion de « cohésion sociale », plus fédératrice et ambitieuse. C’est pourquoi il a insisté sur l’importance d’avoir un regard nouveau sur les quartiers populaires. C’est, selon lui, en mobilisant les forces de chacun que l’on résoudra les problèmes d’intégration et de délinquance, plutôt qu’en pointant du doigt les faiblesses. C’est-à-dire qu’au lieu de « lutter contre la délinquance, essayons de tout faire pour qu’il n’y en ait pas ».

Par ailleurs, le Président de l’AMIF a été interrogé sur son sentiment face à une éventuelle montée du salafisme dans les banlieues. S’il constate qu’il y a de plus en plus de convertis dans les quartiers populaires, rien ne permet d’indiquer qu’il s’agit de fondamentalistes voire de potentiels djihadistes. Il s’est félicité d’avoir sur son territoire de Courcouronnes la plus grande mosquée d’Europe qui accueille plus de 6000 fidèles. Il s’agit selon lui de la meilleure réponse face à l’existence d’un Islam des caves non contrôlé. Il a rappelé que lorsque les religions se pratiquent sereinement et aux yeux de tous, la cohabitions des communautés est fortement facilité. L’esprit pacifique des manifestations œcuméniques qui ont eu lieu dans sa ville au lendemain des attaques contre Charlie Hebdo le démontre clairement. Il a donc davantage insisté sur la lutte contre l’obscurantisme religieux.

Au cours de cette réunion, son expérience de terrain a donc permis d’illustrer son discours constructif, volontariste et sans tabou. Une vision alternative qui aura, peut-être, contribué à rassurer une communauté inquiète à juste titre.