Pour ce trophée, 4 prix ont été attribués : un concernant les communes de moins de 10 000 habitants, puis les communes de 10 000 à 30 000 habitants, les communes de plus de 30 000 habitants, et enfin un prix coup de cœur du jury.
Le coup de cœur du jury a été attribué à la ville de Fontenay-aux-Roses (92). Ce sont les stratégies et objectifs en matière de rénovation énergétique développés par cette commune qui ont retenu l’attention du jury. 3 axes ont été développés : la sobriété énergétique (limitation des déperditions, amélioration de pilotage des installations), l’efficacité énergétique (amélioration de la performance des systèmes) et enfin la substitution énergétique et le recours aux énergies renouvelables et de récupération. Cette commune qui accompagne les bailleurs sociaux pour la réhabilitation de plusieurs résidences (environ 650 logements) a vu, à la suite des opérations de rénovation réalisées sur le parc communal, ses consommations de gaz et d’électricité baisser de 26 à 31%. Les deux dernières rénovations engagées, une maternelle et un centre de loisir, prévoient une baisse des consommations énergétiques entre 57 et 65%.
« Ce prix est un signal fort et nous allons continuer notre action », a déclaré Dominique LAFON, adjoint au maire de Fontenay aux-Roses et conseiller territorial Vallée Sud Grand Paris, lors de la remise du prix. « J’aimerais que l’on arrête de parler de retour sur investissement pour la rénovation énergétique, changeons sa définition, parlons de retour sur la qualité de vie, de baisse des consommations… il ne faut pas compter uniquement en argent »
Le prix des communes de moins de 10 000 habitants a été attribué à la ville de Puiseux-en-France (95), une commune dont le parc privé qui date des années 1960-1970, est majoritairement pavillonnaire et occupé par des seniors. Le projet qui a retenu l’attention du jury porte sur le programme pluriannuel de rénovation énergétique pour le Groupe Scolaire Marcel Pagnol, sur l’installation de chauffage par l’intégration d’une chaudière gaz naturel d’une puissance de 400 Kw à haute performance sur une simulation technique et financière pour l’intégration, sur l’un des groupes scolaires de la ville, d’un équipement de chauffage utilisant des pellets, option qui est étudiée pour des prochains projets.
« Par ce prix, nous récompensons l’effort des communes, leur travail pour la diminution des consommations d’énergie et la lutte contre le changement climatique. Quelle que soit leur échelle, toutes les collectivités peuvent agir », a déclaré Benjamin CHKROUN, conseiller régional Ile-de-France et président du Conseil de Surveillance d’Ile-de-France Énergies lors de la remise du prix aux représentants de la commune.
Dans la catégorie des communes qui se situent entre 10 000 à 30 000 habitants, c’est la ville de Saint Mandé (94) qui obtient le prix. La commune de Saint-Mandé a mis en place un programme de rénovation des bâtiments communaux inscrit dans le Plan Communal de Transition Écologique (PCTE) adopté en 2021. Le PCTE vise à décliner les actions du plan climat air-énergie territorial de Paris Est Marne-et-Bois au niveau de la commune, en priorisant les gisements de déperdition de chaleurs les plus importants. La commune mène des projets à plusieurs échelles : la rénovation de l’enveloppe thermique des bâtiments, le remplacement des chaudières et le changement vers l’éclairage LED. Avec à la clé, comme les autres lauréats, une baisse de la consommation énergétique et de l’impact carbone des bâtiments.
« Ce prix récompense tout le projet pluriannuel et global que nous menons et qui ne concerne pas qu’un seul bâtiment. Dans la rénovation énergétique il est important d’adopter une approche globale, c’est un changement de paradigme, surtout qu’en France nous avons la chance d’avoir des subventions pour cela », explique Julien WEIL, maire de Saint-Mandé.
Enfin, le prix concernant les communes de plus de 30 000 habitants est attribué à Rosny-sous-Bois (93), une collectivité qui rénove progressivement le parc communal avec un ordre de priorité : bâtiments d’enseignement, bâtiments sportifs et hôtel de ville. La ville a établi une roadmap pour atteindre les objectifs du décret tertiaire, établi dans le cadre de la loi ELAN et visant à réduire les consommations énergétiques de – 40% en 2030, – 50% en 2040 et – 60% en 2050 par rapport à une année de référence située entre 2010 et 2020.
Le projet exemplaire sur lequel la commune a été récompensée est la rénovation de l’école maternelle Bois Perrier engagée en 2022 : bioclimatisme, matériaux bio sourcés, isolation des façades en paille avec enveloppe bois, ventilation naturelle double flux avec récupération de chaleur. La facture annuelle devrait passer de 61 200 € à 17 040 € et les consommations de 255 KWh/m2/an à 71 kWh/m2/an, soit – 72%.
« Au-delà du projet de rénovation énergétique, ce trophée met en avant notre engagement pour la transition écologique », déclarait Jean-Paul FAUCONNET, maire de Rosny-sous-Bois, lors de l’attribution du prix. « Devant l’urgence climatique, notre équipe municipale a décidé d’accélérer son action en renforçant ses équipes dans les services pour la rénovation énergétique et la construction durable ».
De biens beaux projets qui donnent du sens à la transition énergétique et au développement durable, dont nombre de communes vont certainement s’inspirer.