JO de Paris 2024 : Un héritage matériel et immatériel

3 juillet 2023

Le Salon de l’AMIF a récemment organisé une table ronde sur les conditions de réussite des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024.

JO de Paris 2024 : Un héritage matériel et immatériel

© AP – Le président de Paris 2024 Tony Estanguet a participé, au Salon de l’AMIF, à une table ronde sur l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques.

Placée sous le signe des grands événements sportifs au service des territoires, la 27e édition du salon de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF) a tenu une table ronde sur les conditions de réussite des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Tous les acteurs présents pour ce moment d’échange ont ainsi partagé une vision commune de l’héritage de cet événement, qui sera aussi bien matériel qu’immatériel.

« Le vrai héritage » est immatériel

Pour débuter cette table ronde, le vice-président de la métropole du Grand Paris délégué au développement sportif et maire de Dugny, Quentin Gesell, a indiqué : « l’enjeu, dès maintenant, c’est de construire l’héritage matériel, mais aussi l’héritage immatériel. Le matériel, nous le voyons avec les différents chantiers des sites olympiques et de compétition qui se construisent. Mais il y a aussi l’immatériel, qui touche l’ensemble des communes« .

Des propos sur lesquels a aussitôt rebondi le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, Tony Estanguet. « Le vrai héritage, il va être d’abord immatériel. C’est notre mobilisation collective pour utiliser la dynamique des Jeux« , a-t-il indiqué, citant le Fonds de dotation Paris 2024.

Ce dernier a pour mission d’accompagner et de soutenir des projets d’intérêt général, qui utilisent le sport pour la santé, le bien-être, le plaisir d’apprendre, l’engagement citoyen, la solidarité, l’égalité, l’environnement, le climat et la culture. Il permet ainsi de donner accès à la pratique du sport, notamment le vélo ou la natation, à tous.

© AP – Tony Estanguet, président de Paris 2024, Pierre-Antoine Molina, préfet, secrétaire général aux politiques publiques, Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la Solideo, et Quentin Gesell, vice-président de la métropole du Grand Paris délégué au développement sportif et maire de Dugny.

Un tremplin pour l’accès au sport des handicapés

« La généralisation des 30 minutes de sport par jour dans les écoles primaires souhaitées par le président de la République et le Gouvernement est un premier impact très positif. En fait, notre enjeu est de réussir à ce, qu’avant la cérémonie d’ouverture, il y ait des millions de personnes impactées, qui ont eu un accès à la pratique du sport« , a poursuivi le président de Paris 2024.

Pour lui, les Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 sont aussi un véritable tremplin pour permettre l’accès au sport aux personnes en situation de handicap. « Il y a un certain nombre de programmes, avec l’État, qui se mobilisent fortement pour accompagner justement cette démocratisation, pour un meilleur accès à la pratique du sport« , a ajouté Tony Estanguet.

Le secrétaire général du Comité paralympiques et sportif français Tanguy de La Forest a rappelé que « l’offre d’handisport est extrêmement faible« . Il a d’ailleurs donné des chiffres : « En Ile-de-France, on estime qu’il y a à peu près 1 000 clubs concernés par l’accueil de personnes en situation de handicap avec environ 10 000 licenciés« . Aussi, Tanguy de La Forest a souligné que le « maillage territorial est extrêmement disparate en fonction de la zone géographique« .

Grâce aux Jeux de Paris 2024, il a affirmé que « près de 75% des sites en Ile-de-France vont être accessibles à tous les publics, avec environ 50 % pour une offre de pratique, mais à peine 25% pour des éléments un peu environnementaux, mais extrêmement importants pour une personne en situation de handicap, comme les vestiaires« .

Les actions en cours devraient accentuer cette offre, et des opérations sont d’ailleurs mises en place pour le Comité paralympique : le ESMS&Clubs, qui permet de créer du lien entre les clubs sportifs et les établissements médico-sociaux, ainsi que le programme Club inclusif, qui vise à lever les freins liés aux préjugés de l’accueil et de l’encadrement d’un public en situation de handicap.

© AP – Tanguy de La Forest secrétaire général du Comité paralympiques et sportif français, Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, Armelle Juliard-Gendarme, conseillère territoriale Grand-Paris Seine Ouest et adjointe en charge des Sport à Boulogne-Billancourt, Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, et Florian Grill, président de la Ligue Ile-de-France de rugby.

Accompagner le développement de la pratique du sport en club

Toutefois, ce tremplin n’est pas automatique, et d’après le président de Paris 2024, « il faut accompagner ce développement« , parce que « pratiquer le sport dans un club, c’est une vertu qui est assez magique« . Ce travail est effectué en collaboration avec les collectivités locales, la ville de Paris, le département de Seine-Saint-Denis, la métropole du Grand Paris, la région Ile-de-France et l’État. « S’il n’y a pas eu un énorme travail en amont pour accompagner les structures sportives fédérales, les clubs olympiques et paralympiques à pouvoir accueillir cette demande supplémentaire, on passe à côté de l’héritage, qui se prépare en amont« , a-t-il indiqué.

En résumé, Tony Estanguet a fait savoir que « la question sur les équipements est importante, et il faut effectivement remercier, encourager et saluer les élus locaux qui engagent des projets de rénovation, et de nouveaux équipements sportifs« . Toutefois, il faut « préparer en amont tout un écosystème pour pouvoir bien utiliser ces équipements sportifs. Tout ce travail de l’héritage immatériel qu’on est en train de relever à bras le corps pour démontrer tout ce que le sport peut apporter dans la vie des jeunes et dans la vie des Français, est fait, pour que derrière, après les Jeux, on puisse vraiment être dans la pérennité et dans la longévité« , a conclu le président de Paris 2024.

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