Edito – Un vent de renouveau sur la région capitale

Edito – Un vent de renouveau sur la région capitale@Journal du Grand Paris

Des différentes tables rondes du Salon de l’association des maires d’Ile-de-France ressort l’idée que le débat institutionnel autour du Grand Paris ne doit pas être rouvert avant 2017. Tant mieux. Mais on commence néanmoins à en parler beaucoup.

Chacun sait que la métropole et ses 12 territoires sont mal nés. La Région, sous la férule débridée de Valérie Pécresse, constitue une concurrente affichée de la métropole. Paris, fière et puissante, n’entend pas, on le sait, se laisser dicter sa conduite par les maires de sa périphérie. Et Paris métropole, comme l’a démontré son dernier comité syndical, ne souhaite pas faire de la figuration. Mentionnons la puissance des départements de petite couronne, qui plus est s’ils s’allient entre eux et la faiblesse d’un gouvernement pour le moins essoufflé. Ajoutons à cela les appétits partisans, qui vont s’aiguiser au fil des mois, à mesure que l’on s’approchera de l’échéance présidentielle. Et tout est réuni pour que chacun tire à hue et à dia, au détriment des projets qui seuls, pourtant, comptent. Voilà ce que pensent les pessimistes. En réalité, tout pousse à croire que les choses ne vont pas se passer comme cela.

Un vent nouveau, frais, souffle sur la région capitale. Il s’est manifesté tout au long des trois jours du Salon de l’Amif, lors de débats souvent passionnants, en tout cas renouvelés par la nouvelle configuration née des lois NOTRe et Maptam, et qui oblige les élus à sortir de leurs habituelles complaintes face à l’Etat jacobin. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette jouvence doit beaucoup à Paris métropole, et à la sympathie – osons le mot – qui s’est créée entre les élus franciliens, à force de palabres. Le terme n’est pas forcément péjoratif.

Les maires de la Région ont appris à se connaître, à travailler ensemble. Ils l’ont répété lors de leur salon, Porte de la Villette. Et beaucoup sont plus courageux qu’on ne le dit. C’est, en particulier, le cas de leur président. Oser affirmer, à la tribune du Salon de l’Amif qui fêtait sa 20e édition, que la commune nouvelle – c’est-à-dire la fusion des municipalités – constitue la solution d’avenir n’est pas donné à tout le monde. C’est ce qu’a fait Stéphane Beaudet. Chapeau. Quel que soit le cadre législatif, on ne résoudra pas les problèmes de l’Ile-de-France, logement, transport, environnement, attractivité, sans dépasser l’émiettement communal. Le reste est littérature.

Retrouvez l’article du Journal du Grand Paris sur : Edito – Un vent de renouveau sur la région capitale