Actu.fr – Vaccination contre le Covid-19 : l’Association des maires d’Ile-de-France monte au créneau

Vaccination contre le Covid-19 : l’Association des maires d’Île-de-France monte au créneau

Quelque 109 centres de vaccination sont ouverts en Île-de-France, mais ils rencontrent de nombreuses difficultés… L’Amif propose des solutions pour améliorer la situation.

L’Association des maires d’Île-de-France (Amif) est naturellement partie prenante dans la gestion des opérations de vaccination contre le Covid-19. Plus d’un mois après le début des opérations, elle a remonté les inquiétudes des maires : « Faible nombre de doses disponibles, problème de planification des rendez-vous, liste d’attente qui s’allongent et anxiété grandissante des personnes âgées les plus fragiles, non prise en compte des résidences seniors en tant que telles dans la stratégie vaccinale, informations incomplètes données aux élus, fiabilité insuffisante des informations transmises par les services locaux de l’État, les difficultés sont encore bien réelles. »

Des solutions simples

Mais naturellement, l’Amif ne se contente pas de constater… Pour anticiper les problèmes à venir dans les semaines à venir, elle propose plusieurs solutions. Solutions qu’il est intéressant de détailler tant elles semblent relever du bon sens.

Première proposition : mettre en place une carte vaccinale géographique. « En fonction de son lieu de résidence, chaque francilien de plus de 75 ans se verrait orienter vers un seul centre de vaccination. Cette stratégie permettrait ainsi d’éviter les inscriptions en doublon et de mieux mesurer le besoin de chaque site », explique l’Amif. Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, témoigne ainsi : « A L’Haÿ-les-Roses (94), plus de 7 000 personnes sont sur liste d’attente pour se faire vacciner. Nous savons bien que certaines d’entre elles se sont également inscrites ailleurs. »

Une plus grande fluidité facile à mettre en place

L’Amif propose aussi d’améliorer le partage d’information. Une solution qui semble évidente, maintenant qu’elle est exprimée : « Chaque centre dispose d’une liste d’attente. Si la territorialisation de la vaccination n’était pas retenue par le gouvernement, la mise en commun de ces listes au profit des centres de vaccination, de l’ARS et des communes permettrait une plus grande fluidité dans le traitement des rendez-vous. Les échanges entre les centres de vaccination et les municipalités doivent également être renforcés car en cas de fermeture temporaire d’un centre par manque de doses de vaccins, les habitants inquiets se retournent spontanément vers leurs élus. »

Compenser le surcoût pour les communes

Enfin, même si les communes ne comptent pas quand il s’agit d ela santé des habitants, l’Amif demande que l’on compense plus justement le coût engendré par cette crise pour les villes. « L’AMIF lance une deuxième enquête sur les dépenses et pertes de recettes liées la crise sur la base de l’étude des comptes administratifs des collectivités », indique le président de l’Amif, Stéphane Beaudet, qui ajoute qu’à « Évry-Courcouronnes (91), la crise sanitaire a coûté jusqu’à présent 4 millions d’euros. »