Le zèbre du mois : Eric Lejoindre et le projet Môm’artre

Eric Lejoindre, Maire du 18ème arrondissement de Paris, a soutenu le développement de l’association Môm’artre dans sa circonscription. Il s’agit d’une solution de garde artistique, destinée aux enfants de 6 à 11 ans, offrant des tarifs adaptés aux revenus de tous et des horaires d’ouverture élargis, au projet pédagogique original : les enfants montent des projets artistiques conçus et animés par des comédiens, plasticiens, danseurs, musiciens, tous artistes professionnels . Il nous donne ici sa vision du projet.

Après des études de Science Politique, Eric Lejoindre est élu sur la liste de Daniel Vaillant en 2008. Il devient alors Premier Adjoint au Maire, en charge des questions budgétaires, des relations avec les communes limitrophes et des sports. Il gère aussi les dossiers spécifiques délégués par le Maire et la relation entre les groupes politiques au sein de la majorité municipale. En 2014, il est élu dans le 18ème arrondissement et devient ainsi le plus jeune maire de l’histoire des arrondissements de Paris.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le projet de garderie artistique développé par le Réseau Môm’artre ?

Le service Môm´artre propose d’aller chercher les enfants à la sortie des écoles primaires alentours, les faire goûter, les aider à faire leurs devoirs puis de les mobiliser autour de projets artistiques. Tous les projets donnent lieu à une exposition à la fin de chaque période rassemblant enfants, parents, familles, artistes et habitants du quartier. D’emblée ce qui m’a séduit c’est l’innovation sociale de ce projet, qui va bien au-delà de l’offre de garderie classique. Elle mobilise et permet la rencontre entre bénévoles (des retraités, des artistes, les familles du quartier) et elle mélange les enfants. La priorité est donnée aux familles monoparentales et aux enfants en difficultés sociales et scolaires, identifiés en partenariat avec les directeurs d’école. L’offre de garde couvre le créneau 16h30-20h ainsi que les mercredis et pendant les vacances, ce qu’aucune structure de la ville ne propose. Ce qui me plait également, c’est que Môm’artre rémunère et accompagne les artistes, contribuant à leur professionnalisation. L’’échange de services entre les artistes et la structure est encouragé, notamment la mise à disposition des locaux que les artistes peuvent utiliser pour créer et exposer.

Comment ce projet a été perçu sur le terrain (parents, enfants, etc.) ?

Môm’artre est bien perçu dans le quartier. Au fil du temps les familles s’investissent dans l’association, elles participent pour la plupart au conseil d’administration, adhèrent à l’association et font des propositions d’animation. Cela a d’ailleurs permis à la structure d’élargir son offre pour répondre aux souhaits exprimés. Des sorties culturelles et loisirs en famille sont organisés, cela est très apprécié et utile.

Quels sont les atouts d’un partenariat de ce type pour un Maire ?

Bien évidement perdurer la richesse du quartier et profiter de son tissu associatif. Je sais pouvoir compter sur les parents et les enseignants pour bousculer pacifiquement, et démocratiquement, les institutions. Et bien sûr, c’est avec eux que nous allons relever ce magnifique défi de la réussite des enfants. On le voit, le quartier Montmartre et le 18e ne manquent ni de ressources ni de motivation pour aider les futures générations à grandir et se construire.
La période incite au développement et à l’apparition de lieux hybrides, et j’aimerais qu’une telle structure se fasse à la Goutte d’Or. Je ne peux qu’encourager d’autres élus à favoriser la création de tels lieux atypiques sur leur territoire.