L’élu solidaire du mois : Ariane Wachthausen, Adjointe au Maire d’Orsay

Elu Solidaire du mois de mai, Arianne Wachthausen est Adjointe au Maire de la commune d’Orsay, en charge de l’Action sociale et des Solidarités, de la Famille, de la Santé et de la Citoyenneté. Psychologue spécialisée dans l’autisme, elle conjugue son expertise professionnelle et sa fonction d’élu pour mettre en place des programmes de solidarité novateurs. Arianne Wachthausen nous livre ici sa vision du vivre ensemble et nous présente différents programmes sociaux initiés dans sa ville.

Pour vous quelle est l’action prioritaire d’un Maire pour favoriser le vivre ensemble ?

Pour (bien) vivre ensemble il faut se connaître et se comprendre. Le Maire, à travers sa parole, doit faire apparaître toutes les composantes de la population de manière à ce que personne ne soit laissé de côté et de ce fait ignoré, dans tous les sens du termes, par les autres.
Cela passe par le fait d’organiser des moments de rencontre, variés, différents, en format, en horaires, en thématiques. Mais aussi de coordonner les services de la villes avec les associations, les habitants, les ressources et les forces vives. Ce sont là des outils primaurdiaux pour améliorer la connaissance de l’autre, de ses besoins et attentes, dans une démarche participative.
Dans cette optique, nous organisons des conseils de quartiers, un conseil séniors, un conseil municipal junior, des conférences du relai d’assistantes maternelles, des conseils inter-crèches et écoles… Mais aussi des actions d’animation nationale comme la semaine Bleue ou les semaines d’Information sur la santé mentale, des temps festifs réunissant l’ensemble de la populations (Orsay sous les Sapins, Orsay Plage, dictée, événements sportifs fédérateurs…).
Nous avons au Centre Communal d’Action Social (CCAS) une chargée de missions intergénérationnelles qui travaille à la coordination des différents publics, associations et bénévoles.

Dans votre commune, la solidarité s’exprime le mieux à travers quel projet ?

Nous avons mis en place de nombreuses occasions de soutien, comme le lieu d’accueil parent-enfants qui soutient la parentalité, mais aussi des séances de cinéma adaptées aux personnes touchées par des troubles du comportement comme les autistes. Ces séances sont ouvertes à tous afin que les différents publics se rencontrent et désacralisent ensemble ce que « doit » être une séance de cinéma, et que le handicap mental soit déstigmatisé.
Par ailleurs, nous avons mis en place un dispositif nommé « voisin’âge », en collaboration avec l’association des Petits frères des pauvres, pour permettre aux personnes désireuses de soutenir leurs voisins dans leur maintien à domicile et la lutte contre l’isolement de pouvoir le faire sans peur de la contrainte temporelle et sans inquiétude de savoir qui pourra prendre le relai s’il ont un empêchement. En effet, ce dispositif consiste à mettre en relation un réseau de voisins de manière à être toujours au plus près des besoins du/de la « voisin-e » sans que cela soit trop chronophage.
Egalement, nous collaborons avec les associations qui proposent des logements intergénérationnels, avec ou sans échange de services.

Entre ressources et contraintes, comment mener à bien ce type de projet ? Quels sont les principaux obstacles rencontrés, les leviers identifiés pour les surmonter ?

Les principaux obstacles sont la disponibilité d’agents déjà surchargés de travail pour mettre en place des actions. Néanmoins, la création de réseaux de bénévoles et autres bonnes volontés permet un relai « oxygénant » et les réseaux de partenaires apportent un partage d’expériences qui permet d’avancer plus vite et plus efficacement.