L’Elu solidaire du mois : Annie Debray-Gyrard, Adjointe au Maire d’Achères

Élue solidaire du mois de janvier, Annie Debray-Gyrard est Adjointe au Maire de la commune d’Achères (78), en charge de la Solidarité, du logement et des Aînés des Affaires sociales. Infirmière puéricultrice de formation, elle est aujourd’hui chef du service petite enfance cadre territoriale retraitée après avoir dirigé un service petite enfance d’une ville de plus de 40 000 habitants. Tout au long de sa carrière, l’élue s’est employée à agir au plus près des familles. C’est à travers son expérience, qu’elle souhaite nous faire partager sa vision du vivre-ensemble et les projets solidaires engagés au sein de sa Ville.

– Pour vous, quelle est l’action prioritaire d’un Maire pour favoriser le vivre ensemble ?

Les initiatives des élus locaux en matière de solidarité sont sans cesse innovantes. Elles résultent le plus souvent des difficultés économiques rencontrées par les ménages, d’une hausse de la précarité et d’une tendance au repli sur soi. Forte de ce constat, l’équipe municipale de la commune, où près de 10 000 habitants vivent en territoire de veille de la politique de la ville, a souhaité impliquer ses administrés autour de projets communs et améliorer leur environnement. Ces projets communaux sont pensés avec originalité afin de favoriser le lien social entre Achérois, aussi acteurs de leur ville.

– Dans votre commune, à travers quel projet, la solidarité s’exprime le mieux?

La Ville s’est engagée depuis 2010 avec l’association « Ensemble un Lieu pour des Liens Solidaires à Achères » (ELLSA) pour mener des actions sociales visant à sensibiliser les Achérois aux grands enjeux de la santé, de l’alimentation et de l’environnement. Avec pour thème principal l’alimentation, l’association s’est fixée pour mission de développer les solidarités et soutenir l’insertion des personnes en situation de précarité. La mise en œuvre de ce système alimentaire territorialisé a le mérite de valoriser les savoir-faire des participants ainsi que le territoire communal. En effet, l’épicerie solidaire, le jardin éco-responsable en zone urbaine et les ateliers sont animés par leurs propres bénéficiaires. Ce thème renforce le lien social entre familles à travers une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) et un Système d’Échange Local (SEL). Pour ce faire, une vingtaine de bénévoles, 5 salariés et 220 adhérents concourent aux activités de l’association au quotidien.

– Entre ressources et contraintes, comment mener à bien ce type de projet ? Quels sont les principaux obstacles rencontrés et les leviers identifiés pour les surmonter ?

Ce projet est le résultat d’un travail collaboratif avec de nombreux acteurs locaux, aussi divers soient-ils. Les partenariats publics et privés ont permis de surmonter les problématiques liées au financement et à la capacité de répondre aux besoins d’un grand nombre d’adhérents. La mise à disposition de locaux par la municipalité participe également au bon déroulement de ces activités conviviales. De plus, les évènements organisés par la Ville sont l’occasion de rendre visible l’action menée par l’association. Mais l’originalité de ce programme tient surtout à la création d’un véritable espace de socialisation où la participation des habitants est favorisée par l’apprentissage d’un mode de consommation durable et éco-responsable.