#SMIDF2019 – Table ronde Au lendemain du Grand débat national, quelles perspectives pour les maires d’Ile-de-France ?

#SMIDF2019 – Table ronde  » Au lendemain du Grand débat national, quelles perspectives pour les maires d’Ile-de-France ? « 

En présence de Julien Denormandie, Ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les Collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement, Stéphane Beaudet, Président de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF), Vice-président de la Région Ile-de-France en charge des Transports et des Mobilités durables et Jacques Drouhin, Maire de Flagy (77), Référent de la Commission  » Ruralité  » de l’AMIF et Président de l’Association des Maires Ruraux de France (AMRF) de Seine-et-Marne…

Salon des Maires d’Ile-de-France 2019

Mardi 16 avril de 14h30 à 15h30 – Salle 1 / Hall A

 » Au lendemain du Grand Débat national, quelles perspectives pour les Maires d’Ile-de-France ? « 

En présence de :

  • Julien Denormandie, Ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement ;
  • Stéphane Beaudet, Président de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF), Vice-président de la Région Ile-de-France en charge des Transports et des Mobilités durables ;
  • Jacques Drouhin, Maire de Flagy (77), Référent de la Commission  » Ruralité  » de l’AMIF et Président des Maires ruraux de France (AMRF) de Seine-et-Marne.

Pour offrir une diversité de points de vue et respecter au mieux les spécificités des territoires, l’AMIF a retenu une triple logique : gouvernementale, francilienne et rurale. À ce titre les élus sont invités à venir poser leurs questions et faire part de leurs interrogations.

La fin du Grand Débat : et maintenant ?

Né de la crise des « gilets jaunes », le Grand Débat national initié le 15 janvier 2019 par le Président de la République s’est achevé le 15 mars, au terme de deux mois de concertation à l’échelle nationale ayant pour objectif de « transformer les colères en solutions », selon Emmanuel Macron. Pour y parvenir, quatre thématiques ont été proposées aux Français : la transition écologique ; la fiscalité et les dépenses publiques ; la démocratie et la citoyenneté ; l’organisation de l’Etat et des services publics.
Selon le site du Grand Débat, 1 932 884 contributions ont ainsi été apportées – par le biais de 10 452 réunions locales, 16 000 cahiers citoyens, et 10 000 courriers – et sont en cours d’analyse en vue de la rédaction et de la publication de synthèses thématiques courant avril 2019.

Satisfait du taux de participation, évoquant un véritable succès, le pouvoir exécutif reste néanmoins confronté à la délicate question de la « sortie » du Grand Débat. En effet, face à la multitude des contributions, la difficulté majeure réside désormais dans la traduction concrète des aspirations prioritaires des Français, dans un contexte de défiance à l’égard du monde politique. S’il s’agit pour Emmanuel Macron « de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau européen et international », l’échelon local s’est révélé être le socle de la vitalité démocratique française, dont l’action des maires témoigne avec force et pourrait, demain, être impactée par le Grand Débat.

Les maires, principaux catalyseurs de l’opinion publique ; l’Ile-de-France fortement engagée.

Après une période de « maire bashing » illustrée par le hashtag « balance ton maire » sur les réseaux sociaux, le Grand Débat semble avoir engagé un mouvement de revalorisation de la démocratie locale et du rôle des maires. Conscient qu’ils représentent une porte d’entrée vers la société française et les problèmes qu’elle traverse, le pouvoir exécutif a ainsi souhaité faire des maires ses interlocuteurs privilégiés au cours du Grand Débat. En effet, par leur ancrage territorial et leur proximité avec la population, par la gestion des préoccupations quotidiennes de leurs administrés et leur rôle de médiation avec les services de l’Etat, les maires constituent les catalyseurs naturels d’une opinion publique plurielle.

Dans ce contexte, l’Ile-de-france a fait montre d’une participation des plus importantes au Grand Débat, rapportée à l’échelle nationale. En décembre 2018 déjà, avant que le Gouvernement ne réponde aux contestations sociale s, l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF) engageait un travail de mobilisation des maires franciliens, par l’instauration de cahiers de doléances au sein de près de 700 communes adhérentes, et le recueil final de 2865 contributions. Seule association d’élus en France à avoir réalisé une synthèse de ces doléances, l’AMIF a établi un « Rapport d’analyse des cahiers de doléances d’Ile-de-France », remis le 15 février par Stéphane Beaudet, Président de l’AMIF, à Michel Cadot, Préfet de la région Ile-de-France, en présence de Julien Denormandie, Ministre de la Ville et du Logement. Le rapport met ainsi en lumière les principaux sujets de débat pour ces contributeurs : gouvernance, fiscalité, pouvoir d’achat, et retraites.

Quelles perspectives pour les maires ?

Au lendemain du Grand Débat, il est permis de s’interroger : le Grand Débat et la période traversée auront-ils un impact sur la relation entre l’Etat et les collectivités, et en particulier avec les maires ? Du côté du Gouvernement, de nouvelles mesures décentralisatrices sontelles à l’étude ? Si oui, engendreront-elles des coûts pour le bloc communal ? Quelle incidence auront-elles sur les maires et leurs prérogatives ? Quel sera l’avenir du bloc communal (périmètre, compétence, rapport à l’intercommunalité, communes nouvelles, etc.), et en particulier en Ile-de-France, au sein d’un mille-feuille institutionnel complexe ? De manière spécifique, comment les maires seront-ils amenés à créer un nouveau modèle communal, fondé sur le lien de confiance avec les habitants ? Comment associer davantage le citoyen à la prise de décision publique ?