ZE… bonnes pratiques en partenariat avec ZE Pros Territorial
92 – ANTONY
Un plan en relief pour les non-voyants
Depuis plus d’an, Antony (92) dispose de son propre plan en relief. Objectifs : permettre aux personnes en situation de handicap visuel de se repérer en se représentant les principales voies de circulation et les bâtiments, mais également leur faciliter la localisation de certains lieux et l’appréhension de l’urbanisme. Sur ce plan, légendes et noms des rues sont imprimés en superposition avec les lettres en relief braille. De telle sorte qu’une personne voyante peut aussi accompagner une personne non-voyante dans la compréhension du plan. Ce plan en relief, consultable à la mairie, est aussi disponible en prêt au CCAS et à l’association Valentin Haüy.
50 carrefours équipés de feux sonores
Faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap est une volonté de la ville qui, depuis plusieurs années, amplifie son action et multiplie les initiatives : 50 carrefours équipés de feux sonores (activés par une télécommande disponible au CCAS), accessibilité de la voirie et des bâtiments communaux, cinéma municipal équipé d’une boucle audio avec de nombreux films en audio-description, guide du handicap, version sonore du magazine municipal, réflexion pour développer des loisirs à destination des adultes handicapés et isolés…
Estelle Mallet-Chevassu
92 – NANTERRE
Un conseil citoyen de la transition écologique
Nanterre (92) a installé, en juillet, un conseil citoyen de la transition écologique pour enrichir l’action de la ville tout au long du mandat municipal. « Il permettra aux habitants de travailler sur des sujets concrets : bio dans les cantines, vélo, agriculture urbaine, nature en ville… », précise le maire, Patrick Jarry.
Une quarantaine de membres se répartissent en quatre collèges : citoyens (20 tirés au sort), associations (10), personnalités qualifiées (5), représentants de la ville (4 élus dont deux du conseil municipal des jeunes). Le programme du conseil est chargé avec le suivi des engagements du programme municipal, la gestion d’une bourse de 100 000 € pour financer des projets environnementaux, la participation aux avis officiels de la ville et au rapport annuel de développement durable dans le cadre du débat d’orientation budgétaire.
Philippe Pottiée-Sperry
77 – MOISSY-CRAMAYEL
Une ferme urbaine municipale bio
Située à proximité de l’écoquartier de Chanteloup, la ferme urbaine municipale de Moissy-Cramayel (77) produit des fruits, des légumes et des aromates bio, cultivés sans aucun produit phytosanitaire. Une réussite après trois ans de mise en culture, le temps de convertir les terres au bio sur une parcelle de 2,5 hectares dont 5 000 m2 plantés en légumes. Au terme de ce délai et des efforts de tous, la ferme urbaine a obtenu, le 9 juin dernier, la certification bio (certificat AB agricul- ture biologique) décernée par l’organisme indépendant Ecocert. « Nous savourons l’annonce de cette certification bio comme une victoire d’étape dans l’avancée de ce projet en faveur de la croissance verte et du bien-être alimentaire que nous menons en équipe, avec des élus et des agents très impliqués » se réjouit Line Magne, maire de Moissy-Cramayel (77).
10 tonnes de fruits et légumes en 2021
La ferme urbaine devrait produire plus de 10 tonnes de fruits, légumes et aromates, en 2021. « Nous avons déjà récolté 300 kg de navets et de carottes primeurs servis en navarin dans les restaurants scolaires et les enfants se sont régalés ! » explique Ludovic Loridon, le maraîcher qui cultive la parcelle avec l’aide ponctuelle des jardiniers municipaux. Pommes de terre, poireaux, potirons, carottes, tomates… alimentent en produits frais, locaux et bio la cuisine centrale de la ville.
Cet apport représente aujourd’hui plus de 25 % de légumes frais entrant dans la composition des 1 900 repas servis chaque jour aux enfants des écoles, des accueils de loisirs et aux personnes âgées. La commune, qui a obtenu une enveloppe de 20 000 € de la Région Ile-de-France, lancera les plantations de son futur verger à l’automne 2022.
Des rangées d’arbres fruitiers et d’arbustes à petits fruits seront plantées en alternance avec des cultures maraîchères. Une association de végétaux qui s’inspire des nouvelles méthodes de l’agroforesterie en faveur de la biodiversité.
Philippe Pottiée-Sperry
75 – PARIS XIe
Réutiliser l’énergie des eaux usées
Depuis près d’un an, dans le XIe arrondissement de Paris (75), la mairie et le groupe scolaire Parmentier sont partiellement chauffés grâce au réseau des eaux usées. Concrètement, un échangeur thermique de 64 mètres a été installé dans les canalisations, et a été relié à une pompe à chaleur qui alimente les radiateurs. Résultat : un chauffage économique à tout point de vue car il utilise une énergie dite « fatale », produite de toute façon et qui aurait été perdue si elle n’avait pas été utilisée.
Subvention européenne
Alors que plusieurs mairies parisiennes utilisaient déjà cette énergie fatale, l’idée de remplacer les chaudières vieillissantes par ce système est venue assez naturellement. Mais avec le problème d’un coût élevé de 1,2 M€. C’est l’Europe qui a permis finalement de lancer le projet : « Nous avons bénéficié du soutien du Feder [Fonds européen de développement régional] qui nous a donné un temps de retour sur investissement raisonnable, de deux décennies », explique François Vauglin, maire du XIe arrondissement de Paris. Après dix mois de travaux, le système fonctionne depuis novembre dernier. Pour l’élu, les chiffres du premier mois sont encourageants, avec un taux de couverture des besoins qui s’élève à 85% pour la mairie, et à 63% pour l’école. Sur les prochaines années, il ne manque pas d’idées pour réutiliser d’autres énergies fatales présentes dans la capitale. « Il y a beaucoup à faire dans une ville où il y a tellement d’activités. Il suffit de regarder où il y a des calories et où il y a des besoins de calories. Les deux ne sont jamais très loin ! » estime François Vauglin.
Julie Desbiolles
