ZE… bonnes pratiques territoriales en partenariat avec ZE Pros Territorial

ZE… bonnes pratiques en partenariat avec ZE Pros Territorial

 

93 – EST ENSEMBLE / HABITAT

Un guichet unique contre la précarité énergétique

62 470, soit 32 % : c’est le nombre de ménages touchés par la précarité énergétique sur le territoire que couvre l’Établissement Public Territorial (EPT) Est Ensemble. Face à ce constat, l’EPT a lancé en 2018 le dispositif « Ensemble pour l’énergie » : un guichet unique, joignable par mail ou téléphone, qui repère les ménages potentiellement touchés par la précarité énergétique, les diagnostique avec une visite à domicile, puis les accompagne pour trouver une solution. L’accompagnement se veut curatif, avec par exemple la distribution de kits d’économie d’eau, mais surtout préventif, avec une orientation des ménages dans les aides à la rénovation.

Un réseau d’acteurs

Dans les coulisses de ce guichet unique, il y a un vaste réseau de 490 partenaires. Sur l’opérationnel, l’Agence locale de l’énergie et du climat anime le réseau, dispense des formations, reçoit et informe usagers et professionnels… Autre acteur de premier plan, la Croix Rouge Insertion Logiscité forme des jeunes en insertion pour faire des diagnostics socio-techniques dans les domiciles ciblés par l’ALEC-MVE. Et derrière, une multitude de structures participent au repérage et au suivi de la précarité énergétique : acteurs sociaux, institutionnels… Formations, communications et plateforme numérique sont mises à disposition de tous ces acteurs afin de « développer et coordonner un réseau en capacité d’orienter et d’accompagner les ménages détectés », explique Quentin Neulat, chargé de mission Énergie- climat d’Est Ensemble.

Objectif 2023

Deux ans après les premiers pas d’« Ensemble pour l’énergie », 318 ménages ont été accompagnés, et 194 visites à domicile effectuées. Si cela ne représente que 0,5 % des ménages concernés, le dispositif ne demande qu’à grandir : il fait partie des 24 projets nationaux sélectionnés aux Trophées 2020 Stop à l’exclusion énergétique mais a surtout été lauréat en 2020 du programme Service Local d’Intervention à la Maîtrise de l’Énergie (SLIME). Une consécration qui entraîne un financement des dépenses à hauteur de 70 %… et un prochain objectif ambitieux de 850 ménages visités d’ici 2023 !

Julie Desbiolles

91 – MENNECY / CITOYENNETÉ

Promouvoir l’égalité femmes-hommes

Fin décembre, le maire de Mennecy (91), Jean-Philippe Dugoin-Clément, et Carina Coelho, élue déléguée à l’égalité femmes-hommes, ont signé la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Cette charte s’appuie sur six principes tels que la nécessité de l’élimination des stéréotypes sexués ou la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision comme un préalable de société démocratique. Composée de trente articles concernant tous les domaines d’action des collectivités, elle a déjà été signée par 1 800 villes dont 280 en France. À Mennecy, la charte s’accompagnera, d’ici deux ans, d’un plan d’actions sur la commune pour favoriser une société plus égalitaire dans tous les aspects concrets de la vie quotidienne (logement, sécurité, transports publics, santé, travail…).

P.P.-S

91 – ÉVRY-COURCOURONNES/ ÉDUCATION

Ville apprenante, ville résiliente

Et si la formation ne s’arrêtait pas aux portes des centres du même nom ? Et si tous, nous avions à apprendre à l’autre en apprenant de lui ? C’est sur cette idée d’une initiation mutuelle et universelle que l’Unesco a fondé, en 2012, son réseau mondial des Villes apprenantes, qu’Évry-Courcouronnes (91) vient d’intégrer aux côtés de Clermont-Ferrand, Mantes-la-Jolie (78) et Montpellier. « L’un des enjeux est d’accompagner les populations à mieux faire face aux multiples transitions qui traversent le monde contemporain et impactent les territoires – urbains en particulier, lesquels abriteront 70 % de la population mondiale d’ici 2050. (…) face à ces mutations, l’apprentissage tout au long de la vie assoit les bases d’un développement social, économique et environnemental pérenne », explique Jean Essone, DGA en charge des politiques éducatives d’Évry-Courcouronnes.

Tous concernés, tous impliqués

« Terre d’accueil du biocluster Génopole, Évry-Courcouronnes a retenu la culture scientifique comme projet partagé, s’appuyant sur la science pour découvrir, se rassembler et faire ensemble de la cité une ville à capacité résiliente », précise Jean Essone. Mais ici, pas de plan d’action clé en main : « il s’agit déjà de soutenir et de valoriser toutes les initiatives existantes pour forger une dynamique au service du bien commun, nourrie de l’expérience des autres », souligne le DGA. La démarche a pris tout son sens avec la pandémie, en valorisant les compétences de chacun au service de tous (fabrication de masques, portage à domicile, accompagnement de jeunes en rupture éducative…).

Laurence Denès

78 – POISSY / QUALITÉ DE L’AIR

Des micro-algues dans la cour de récré

Soucieuse de donner à tous ses projets une dimension écoresponsable, et engagée contre la pollution routière, Poissy (78) innove avec l’installation d’une machine à purifier l’air dans la cour d’une de ses écoles implantée non loin de la gare. L’équipement nommé « Combin’Air » a été mis au point par Suez avec Fermentalg et associe plusieurs technologies de pointe pour capter l’ensemble des polluants présents dans l’air en général (particules fines, dioxyde d’azote), et dans les écoles en particulier (composés organiques volatiles). « Parmi ces différents procédés s’affiche notamment la solution déjà expérimentée par Suez dans le puits de carbone installé depuis 2018 en face de la place de la gare, à savoir du charbon actif mélangé à des micro-algues qui décomposent naturellement les polluants en oxygène », explique Lydie Grimaud, adjointe au maire déléguée à l’environnement, au développement durable et à la transition écologique. Résultat : le Combin’Air génère au sol une « bulle d’air » qui se propage dans la cour sachant que « l’air pollué se trouvant au plus près du sol (moins d’1,50 m), les enfants y sont d’autant plus exposés que les cours d’école sont généralement des lieux enclavés », décrit l’élue. D’un coût de 250 000 € financé pour moitié par la Région, dans le cadre de son appel à projets « Innovons pour l’air dans les bâtiments publics », l’imposant objet, qui a été décoré par l’artiste de street-art Zdey, doit livrer ses premières conclusions sur un an, mais une version pouvant capter les virus serait d’ores et déjà dans les tuyaux.

Laurence Denès