Sécurité : l’Amif remettra un « livre blanc » à Manuel Valls

Le Journal du Grand Paris

Une séance exceptionnelle de la commission sécurité de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif) s’est tenue le 25 novembre 2015 à Paris sur le thème des « maires d’Ile-de-France et l’Etat d’urgence ». La question du port d’armes des policiers municipaux était au centre des discussions, et les réflexions abordées seront remises dans un « livre blanc » au Premier ministre au printemps prochain.

Réunion exceptionnelle de la commission prévention et sécurité de l’Amif, le 25 novembre 2015.
Lors de la réunion exceptionnelle de la commission sécurité de l’Amif, le président Stéphane Beaudet (maire LR de Courcouronnes, Essonne) et le président de la commission sécurité Dominique Bailly (maire UDI de Vaujours, Seine-Saint-Denis) ont convié à leur table Thibaud De Montbrial, avocat pénaliste au Barreau de Paris, et Alexandre Giuglaris, délégué général de l’Institut pour la Justice (IPJ), ainsi que plusieurs maires-adjoints d’Ile-de-France à la sécurité (Colombes, Vanves, Courbevoie et Montévrain notamment).
Une semaine après l’annonce de François Hollande devant les maires de France réunis en congrès, lors duquel il avait déclaré que l’Etat pourra « apporter aux maires qui le souhaitent des armes qui seront prélevées sur le stock de la police nationale », la majeure partie des discussions était centrée autour de la question du port d’armes par la police municipale.

« Formateurs de haut-niveau »
« Vous avez une prise directe sur la police municipale », a déclaré l’avocat Thibaud de Montbrial aux élus présents. Alors que les attentats du 13 novembre sont encore dans tous les esprits, le pénaliste a fait valoir que les policiers municipaux étaient susceptibles d’être les « primo-intervenants » sur les lieux d’une attaque terroriste. Il faut donc, selon lui, « tout mettre en place pour que la riposte par le feu soit la plus efficace et la plus rapide ». Thibaud de Montbrial propose ainsi d’armer la police, de leur donner des moyens matériels supplémentaires et des entraînements au tir avec « des formateurs de haut-niveau ».
Si l’unanimité des élus présents s’est prononcée en faveur de l’armement des policiers municipaux, ceux qui avaient sollicité les services préfectoraux afin d’obtenir des armes émanant des stocks de la police nationale se sont plaints de la lenteur du procédé. Certaines communes, notamment des Yvelines, ont effectué la demande au préfet voilà plusieurs mois, et n’ont à ce jour rien reçu. Dominique Bailly, maire de Vaujours (Seine-Saint-Denis), a néanmoins souligné un « accord de principe » avec le préfet.

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