L’arrêt du réseau téléphonique commuté (RTC) inquiète les Maires d’Ile-de-France

L’arrêt programmé par Orange du réseau téléphonique commuté (RTC) suscite l’inquiétude de nombreux Maires franciliens, qui s’interrogent sur l’avenir des machines fonctionnant à partir des lignes analogiques. Tout en comprenant la volonté d’Orange de moderniser son réseau afin d’éviter tout risque de dysfonctionnements et de coupures de services, l’AMIF souhaite être assurée que les Maires puissent être associés à cette démarche. Elle demande donc de participer aux réunions multilatérales préparatoires pour prendre part à ces travaux.

L’arrêt progressif du RTC, support des services de téléphonie traditionnelle analogique et numérique, pour aller vers le tout-IP, préoccupe les élus franciliens. Les transformations que suscitent cet arrêt programmé des commutateurs, pour n’utiliser que la technologie associée à l’Internet, posent la question de l’avenir des machines ne fonctionnant qu’à partir de lignes analogiques: téléphone de sécurité, terminaux de paiement, alarmes anti-intrusion, télésurveillance de sites ou de machines, fax…

En Ile-de-France, beaucoup de communes ne disposent pas des ressources techniques et financières pour se préparer à ces changements. Or, un travail conséquent et couteux va devoir être mené dans les Mairies pour changer les différents systèmes de télésurveillance et retravailler les Dossiers de Consultation des Entreprises (DCE) dans le cadre des marchés d’exploitation.

Au niveau des réglementations, l’arrêt du RTC soulève également quelques problématiques. Par exemple, la loi oblige tous les ascenseurs à être équipés d’un téléphone de sécurité pouvant fonctionner sans électricité. Pourtant, aucun téléphone IP ne peut marcher sans être alimenté en électricité.

L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (Arcep) a obligé Orange à respecter un certain nombre de préavis. L’entreprise de télécommunications doit, notamment, annoncer au moins 5 ans à l’avance l’arrêt technique du RTC sur une quelconque partie du territoire. Elle invite également les acteurs concernés par cet arrêt à prendre part aux réunions multilatérales préparatoires. C’est dans ce cadre que l’AMIF entend faire valoir l’intérêt des Maires franciliens. Elle demandera à ce que les communes bénéficient d’un accompagnement logistique et à ce que soit défini une grille des frais que pourront susciter ces changements.

Contact presse :

Florian Bachelet
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