Rentrée scolaire 2018 : « Les Maires doivent être considérés comme des vrais partenaires de l’Education, pas comme des prestataires de service »

 

Premier poste budgétaire des communes, le budget éducation représente en moyenne près d’un quart de leur budget et son poids ne cesse de s’alourdir. Si cet engagement financier est assumé, en cette rentrée 2018, les élus franciliens sont néanmoins las d’être considérés comme de simples prestataires de service.

 

Pour Chantal Brault, Première adjointe au Maire déléguée à la vie scolaire et périscolaire de Sceaux (92) et référente de la commission Éducation de l’AMIF, l’investissement des élus est sans faille. « Si les intentions pédagogiques des gouvernements sont intéressantes, leur mise en œuvre incombe toujours aux Maires » constate-t-elle.

 

Cette rentrée s’annonce plus apaisée que la précédente. « Les Maires se sont satisfaits de la liberté accordée par le gouvernement sur le retour de la semaine de 4 jours (…), la réforme sur les rythmes scolaires avait été un épisode très difficile pour les collectivités » précise Inès de Marcillac, Adjointe au Maire chargée de l’Éducation de Chatou (78) et référente de la commission Éducation de l’AMIF.

Qu’il s’agisse des jeux dans les cours de récréation, des investissements liés à la sécurité, du développement du numérique dans les écoles ou de la mise en place du Plan Mercredi, « les communes sont soumises à de plus en plus de normes et de contraintes qui pèsent sur leurs finances » rappelle Inès de Marcillac.

D’ailleurs, des inquiétudes demeurent avec la mise en œuvre du Plan Mercredi, « les Maires qui ont décidé de revenir à la semaine de 4 jours sont aujourd’hui interpellés par les parents sur la prise en charge de leurs enfants » souligne Chantal Brault. C’est pourquoi le Plan Mercredi fera l’objet de la première séance de la commission Éducation de l’AMIF, le mercredi 26 septembre.

Stress encore avec l’augmentation des effectifs qui entraîne son lot d’ouvertures et fermetures de classe, engendrant parfois des classes surchargées, une situation préoccupante pour les parents, la communauté éducative et les élus.

La maternelle désormais obligatoire à partir de 3 ans perturbe l’organisation des communes.

Et après les classes maternelles, le dédoublement des effectifs arrive dans les classes de CE1. Un dispositif intéressant dans le principe mais à moyens constants qui laisse à nouveau les villes en première ligne sur le plan tant technique qu’opérationnel.

En cette rentrée 2018, « nous sommes optimistes sur les intentions, mais inquiets sur leur mise en œuvre » conclut Stéphane Beaudet, Président de l’AMIF et Maire de Courcouronnes.