Campagne de dénigrement des maires : L’AMIF répond avec #Balancetoncrétin !

 

Campagne de dénigrement des maires : L’AMIF répond avec #Balancetoncrétin !

Les élus ont le dos large et le cuir épais mais trop c’est trop.

Depuis vendredi, des militants d’En marche ont trouvé drôle de s’en prendre une nouvelle fois aux élus locaux en lançant une odieuse campagne de dénigrement (#balancetonmaire), prenant comme fondement la hausse de la taxe d’habitation par certains élus avant sa suppression.

Outre le fait qu’assimiler la seule institution démocratique de proximité encore véritablement appréciée de nos concitoyens à des comportements déviants est insupportable, Stéphane Beaudet, Président de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF), observe que s’il s’agissait d’illustrer le jacobinisme ambiant,  » irrespectueux et en rupture avec l’échelon communal, initié depuis bien des années mais accentué par l’ère jupitérienne, c’est parfaitement réussi ! « .

À cette occasion, il souhaite rappeler aux  » créatifs  » militants d’En Marche, la réalité de deux baisses consécutives de dotations aux collectivités en peu d’années,  » 11 milliards, puis 13 sous la nouvelle présidence, soit 24M€ au total et pour une ville comme celle dont je suis le maire cela représente moins 65% de dotations de l’État en 7 ans. « 

Pour la grande majorité des élus, ne pas augmenter la fiscalité locale et maintenir un niveau élevé de service public est inscrit dans le marbre de leurs convictions.  » Certes, toutes les villes et tous les villages n’ont pas les mêmes marges de manoeuvre, les mêmes problématiques, les mêmes urgences, les mêmes structures sociales, économiques, géographiques et bien sûr, toutes ne sont pas exemplaires, mais jeter ainsi l’opprobre sur les maires qui subissent violemment le désengagement d’un État, lequel clairement ne se montre pourtant pas vertueux dans sa propre gestion, brocarder ainsi les 500 000 élus de terrain, dont 80% sont bénévoles et font le terreau de la démocratie française en assurant ce lien social si essentiel en ces périodes troubles où les populismes se nourrissent de ces germes, c’est faire preuve d’une totale irresponsabilité «  tance l’édile.

Si l’AMIF ne cautionne pas les augmentations stratégiques de taxe d’habitation, elle sait aussi que  » la très grande majorité des maires fait le choix de privilégier le pouvoir d’achat des habitants et de cesser de matraquer les 50% de foyers fiscaux qui, seuls, paient l’impôt. « 

Erreur de jeunesse de militants qui ne connaissent pas encore les scrutins locaux ou tactique politique visant à préparer le terreau des prochaines élections municipales ? L’avenir nous le dira.

Contact presse:

Graziella RIOU griou@amif.asso.fr – 06 14 42 25 70