Les programmes des candidats au Salon des Maires d’Ile-de-France…

Le Journal du Grand Paris

Retour sur les propositions des deux candidats qualifiés pour le second tour concernant la métropole du Grand Paris (MGP) et les collectivités locales.

Au Salon des Maires d’Ile-de-France, le 30 mars dernier, Jean-Jacques Bridey, député-maire (PS) de Fresnes, affirmait que « la loi NOTRe existe et il faut la faire appliquer ». Le représentant d’Emmanuel Macron à cette occasion avait dépeint une métropole du Grand Paris « utile aux Franciliens et aux Français ». Du côté d’En marche !, on souhaite toutefois revoir le périmètre de la MGP et l’étendre à celui de la zone dense pour, notamment, intégrer Roissy et Evry. La métropole est d’abord vue comme un territoire de projets, la MGP étant essentiellement une intercommunalité dont la légitimité démocratique provient de l’échelon communal. Emmanuel Macron souhaite, par ailleurs, supprimer les départements dans le périmètre métropolitain et répartir leurs compétences entre la Région et les établissements publics territoriaux.

Emmanuel Macron souhaite supprimer les départements dans le périmètre métropolitain et répartir leurs compétences entre la Région et les établissements publics territoriaux. 

Devant l’Association des maires (AMF), le 22 mars, Emmanuel Macron avait lui-même proposé aux communes un pacte financier. Premier élément de ce contrat « de confiance et de responsabilité », la fixation par le gouvernement d’une trajectoire quinquennale pour les collectivités comme pour l’Etat, « leur donnant une parfaite visibilité ». Emmanuel Macron souhaite aussi « alléger le stock normatif qui pèse sur les collectivités », leur permettre de recourir plus aisément au recrutement sous contrat, de réguler elles-mêmes les salaires, de supprimer la taxe d’habitation pour 80 % des ménages et de mettre en œuvre un mécanisme pluriannuel de péréquation, afin de donner au secteur public local une visibilité accrue sur l’évolution de ses recettes.

Marine Le Pen

David Rachline, député-maire (FN) de Fréjus, représentait Marine Le Pen devant l’Assemblée des départements de France (ADF), le 8 mars. Il a rappelé que la candidate du FN milite en faveur du triptyque Etat, département, commune. Soit la disparition des régions et des intercommunalités, dont les métropoles. La liberté serait toutefois laissée aux maires de s’associer en syndicats. Le département serait alors le chef de file de la solidarité et de l’aménagement. Les politiques de transport qui sont dévolues à la Région seraient quant à elles transférées à l’Etat.

Le parti d’extrême droite se distingue aussi par sa volonté d’enterrer le projet de Grand Paris express qui incarnerait « toutes les dérives du capitalisme de connivence » – estimait Wallerand de Saint-Just au Salon des maires d’Ile-de-France – et dont l’utilité ne serait pas avérée. On promet cependant une amélioration des transports en Ile-de-France prise en charge par l’Etat. La représentante du Front national souhaite enfin mettre un terme à la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités.

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