Impact de la crise sanitaire pour les communes d’Ile-de-France : La perte de recettes et la hausse des dépenses de fonctionnement vont peser en 2021 et 2022

 

Impact de la crise sanitaire pour les communes d’Ile-de-France : La perte de recettes et la hausse des dépenses de fonctionnement vont peser en 2021 et 2022

 » L’impact de la crise sanitaire pèse déjà lourdement sur les capacités d’investissement à venir des communes « .

C’est l’une des inquiétudes qui ressort de l’enquête exclusive* menée par l’AMIF et ses partenaires, La Banque Postale, et les cabinets Partenaires Finances Locales et CBG Territoires, sur les conséquences financières de la crise sanitaire pour les communes d’Ile-de-France.

Parmi les enseignements de cette étude, il apparaît que 97% des villes interrogées ont acheté des masques, 93,8% du gel hydro alcoolique et 79% d’autres équipements de protection.

86% ont mis des masques à la disposition de leurs habitants, et 84% ont eu recours à l’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence). 50% des communes répondantes ont privilégié l’achat de masques via un groupement de commandes afin de réduire les coûts, mais seulement 20% ont choisi ce dispositif pour l’achat de gel.

Quant à la distribution des masques, si 21% des communes ont eu recours à des heures supplémentaires pour les agents communaux, 81% ont mobilisé leurs conseillers municipaux.

Afin d’assurer la continuité des services publics dans le cadre très contraint de l’état d’urgence sanitaire, 88% des communes interrogées ont dû réaliser des dépenses d’aménagement pour une moyenne de 6 600€.

 » Au total ce sont près de 1,6M€ qui ont été dépensés par les communes qui ont répondu à l’enquête, ce qui nous donne une extrapolation d’environ 5,5M€ à l’échelle de l’Ile-de-France « , selon les estimations des partenaires.

Un chiffre qui pourrait augmenter si les prochaines phases du déconfinement imposent les mêmes règles sanitaires, enchérissant par là-même la charge pour les communes qui devront réaliser de nouveaux aménagements.

Également interrogées sur le coût de la mise en place de l’activité 2S2C (Sport Santé Culture Civisme), 80% des communes ont déclaré ne pas vouloir la mettre en place d’ici la fin juin.

Plus globalement, l’enquête relève qu’une compensation efficace de l’État des dépenses engendrées par la crise sanitaire nécessite que les dépenses soient clairement identifiées dans les documents comptables des collectivités.

Ainsi, 80,2% ont suivi les dépenses liées à la COVID-19 via une fonction spécifique de la comptabilité M14.  » Les communes ont trouvé un moyen pragmatique afin d’identifier l’ensemble des dépenses liées à cette crise, et ce, malgré une absence de réglementation sur le sujet « , observe Stéphane Beaudet.

En conclusion il ressort de cette enquête que toutes les communes ayant répondu ont subi des pertes de recettes de fonctionnement et s’inquiètent des exercices budgétaires futurs. Alors que les communes représentent un quart de l’investissement public, l’impact de la crise pèse déjà lourdement sur les capacités d’investissement à venir des communes.

 » À l’heure où certaines dépenses font l’objet de compensation par l’État et où les discussions sur les conséquences financières pour les collectivités locales émergent, l’AMIF a estimé important de faire remonter largement tous les types de dépenses pour révéler leurs montants à l’échelle de l’Ile-de-France, région la plus touchée par l’épidémie. L’analyse délivrée dessine une première tendance qui sera réactualisée d’ici la fin de l’année et en 2021 lorsque davantage de données seront disponibles, notamment s’agissant du coût du déconfinement pour les communes « , précise Stéphane Beaudet.

Télécharger les résultats détaillés de l’enquête AMIF relative aux dépenses directes liées à la COVID-19 pour les communes d’Ile-de-France

*Du 20 mai au 4 juin 2020, l’AMIF, en partenariat avec La Banque Postale, et les cabinets Partenaires Finances Locales et CBG Territoires, a initié une enquête exclusive auprès des maires d’Ile-de-France afin d’évaluer le coût de la crise sanitaire. Le questionnaire était composé de 57 questions fermées ou ouvertes. 161 communes ont répondu, ce qui représente 13% des communes d’Ile-de-France, soit un échantillon représentatif.

Contacts presse :

AMIF : Graziella RIOU – griou@amif.asso.fr – 06 14 42 25 70

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